Résumé : Il était une fois, une jeune fée des eaux vives, nommée Ondine. En épousant un chevalier errant du nom de Hans, elle accepte le pacte des ondins : si Hans la trompe, elle l’oubliera et il mourra. En découvrant l’amour, Ondine découvre aussi le monde des Hommes : l’infidélité, l’hypocrisie, la jalousie. Hans rencontre un univers fantastique fait de pureté, de sacrifice… d’Amour et de mort…

Le thème clef d’Ondine, cher à Giraudoux, est celui du rapport fondamental entre l’homme et les autres règnes. Seules les jeunes filles ou quelques jeunes femmes de l’univers de Giraudoux, en s’ouvrant aux autres règnes, expriment l’aspiration humaine vers le non-humain, le beau, l’idéal, la perfection.

Ondine est la seule parmi ses héroïnes à faire le trajet inverse. Mais pour les unes comme pour les autres, l’expérience échoue… Hans et Ondine, ou le désir de fidélité ; Hans et Ondine, ou l’impossible fidélité... Confiante dans la puissance de ce qu’elle éprouve pour Hans, Ondine, jeune fée des eaux, accepte elle partira et vivra son amour humain, mais, si Hans la trahit, il mourra et elle retournera au Lac, perdant jusqu’au souvenir de son existence terrestre...



Mot du metteur en scène :

"La poésie si moderne dans la dramaturgie de Giraudoux et son aspect féerique sont les principales raisons qui m’ont donné envie de monter ce spectacle. Après La Nuit des Rois de William Shakespeare, j’avais besoin de rompre avec l’époque de la Renaissance, et d’offrir aux étudiants comme au public un éventail plus large de notre registre. J’ai donc choisi une pièce du vingtième siècle.
Si La Nuit des Rois est une comédie romantique, Ondine est un drame romantique. Il me semble qu’à notre époque, le romantisme est un bien précieux et non désuet... S’atteler à la création d’une tragédie supposait, de la part des comédiens, de fortes compétences théâtrales.
Or, après trois ans de pratiques, mes étudiants semblaient capables de s’engager dans cette magnifique aventure… et les larmes non contenues du public ont prouvé combien mon ambition était justifiée. Les chants, choisis en fonction de leur apport dramatique, sont essentiellement issus du répertoire d’Henry Purcell. Les choristes, en renouant avec la tradition du chœur antique, ont rendu au conte toute son envergure tragique … "

Annick Guillemin